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Des histoires

by 70's Pornographik Men

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1.
2.
Moi je veux des histoires de princesses décolorées qui traînent le soir sur les trottoirs et vendent leur cul pour trois billets. Oui, moi je veux des histoires de peuples défigurés en quête d'une utopique victoire et qui se font toujours entuber. Moi je veux des histoires, mais des vraies... J'en ai marre des histoires de princesses bien habillées, amoureuses d'un prince en costard, j'en ai ma claque des contes de fées. On nous raconte que tout va bien ou bien que tout va s'arranger et que d'gueuler ça sert à rien, qu'il vaut mieux r'garder la télé. Pourtant y en a des histoires qui passent pas à la télé. Le monde est bien souvent si noir que j'en ai oublié d'rêver. Et puis y a toi, ce soir, qui me dis que le monde est beau. Et soudain j'ai envie d'y croire, allez ! Même si c'est pour de faux ! Allez raconte moi des histoires et fais moi croire qu'elles sont vraies. Et si le lion meurt ce soir... Si tu te mets à pleurer... J'te racont'rai des histoires, j't'invent'rai des contes de fées, des princesses et des poneys des histoires ! Des histoires ! Des histoires !
3.
There's something wrong with you I don't know what but I know that : you're just infection ! My rebelliousness can't allow me to really trust you. Fuck politicians ! I don't know ! But I know you ! Don't know the solution but I know the solution's not you. I don't know ! But I know you ! Fuck politicians ! Fuck politicians ! Fuck them all ! Your need of money is a need of blood, I'd like to call Robin Hood, you're just infection ! You can tell me I don't know but I know what is a shit. Fuck politicians ! I'd like to get a word in, if you don't mind, can I say? Freedom for humans and jail for politicians. Fuck the law, burn the flag I wanna see you in a fuckin' stalag and I fuck your police and I fuck your wife, I fuck your justice 'cause I prefer my knife !
4.
François s’est fait buter. Parce qu’il n’a rien lâché, trois skins l’ont dérouillé. Dans une rivière, l’ont jeté. Si une balle devait traverser mon cerveau, laissez-la briser aussi toutes les portes de placard. C’est si facile en somme de se dire hétéro, mais dire qu’on aime un homme, c’est pas vraiment la même histoire. Les homophobes sont des PD ! Qu’ils aillent se faire enculer ! Vive les tantes et vive les folles qui assument leur sexualité, si ces mecs-là sont des tafioles alors, moi, je suis un PD. Brandon s’est fait violer, abattu comme un chien. Pour cause de s’assumer combien se prennent des coups de surins ? Combien de pères ont mis leur fils au poteau ? Je parle un peu du mien, je parle un peu du tien. Combien de fils se sont cramés le cerveau ? Et si c’était le mien ! Et si c’était le tien ! Les homophobes sont des PD ! Qu’ils aillent se faire enculer ! Vive les tantes et vive les folles qui assument leur sexualité, si ces mecs là sont des tafioles alors, moi, je suis un PD. Liberté ! Egalité ! Fraternité ! Sexualité !
5.
À se demander pourquoi... Pourquoi on pourrait pas torcher le cul d’un hippopotame avec un confetti ? Oh oui, dis-moi pourquoi ! Pourquoi on pourrait pas changer la société, faire de nos vies un paradis, éradiquer la flamme ! Oh oui, dis-moi pourquoi ! Pourquoi on pourrait pas ? Non mais dis-moi, pourquoi pas ? Ta gueule et bois ! Tu prends quoi? La dernière fois tu me demandais, comme ça, pourquoi l’univers ? Pourquoi la terre ? Et toi, pourquoi tu fermerais pas ta gueule, dis-moi, pour une fois ? Pour qui ? Pour quoi ? Pour quoi faire ? Dis-moi pourquoi tu veux pas ? Dis-moi pourquoi tu peux pas ? Oh oui, dis-moi pourquoi ! À se demander pourquoi pas... Et toi, dis moi, tu prends quoi? Pourquoi pas ? Suffit d’y croire, pourquoi pas ? Suffit d’y croire !
6.
Casse-toi, pauv' con... Il court, il court, le nain de jardin, le nain de jardin de l' Élysée. Pour lui, c'est bientôt la fin, rien ne pourra le sauver. Affolé, essoufflé, depuis le temps qu'on attendait ça. Affolé, abandonné, nul ne sait comment il finira. Écrasé sous les roues d'une bagnole, sacrifié sur l'autel des torgnoles. C'est la chasse au nain ! Il est passé par ici, il repassera par là. On lui coupera le zizi, va savoir ce qu'on lui fera. Et la tête, alouette. Et les bras, taratata. Peu importe qui ce sera, nul ne sait comment il finira. Écrasé sous les roues d'un camion, disparu, oublié pour de bon. C'est la chasse au nain !
7.
J'ai tell'ment l'temps de rien qu'j'hésite même à dormir ! Et c'est pareil tous les matins ! Chaque jour de pire en pire ! Et quand l'heure a sonné... Pressé ! Speedé ! Caftard éclair, je suis déjà fringué, consommer ! Digérer ! Pas l'temps pour ça, il faut déjà s'barrer ! 5 minutes avant l'heure pour la ponctualité, 10 minutes, ¼ d'heure pour la sécurité. Et j'ai le temps de rien ! Faudra qu'ça dure jusqu'à 67 ans passés. Ne décidons de rien, ne nous soucions de rien. Tout est bien programmé, orchestré, décidé, et si d'ici là tout va bien, à peine tu seras né qu'faudra déjà crever. Une journée d'passée, je rentre chez moi, j'suis crevé. La douche on verra pour demain, j'ai d'jà à peine le temps d'préparer à bouffer... Pressé ! Speedé! De toute façon, ya rien à la télé, consommer ! Digérer ! Aller s'coucher... Le réveil est réglé. 5 minutes avant l'heure pour la ponctualité, 10 minutes, ¼ d'heure pour la sécurité. Et j'ai le temps de rien ! Faudra qu'ça dure jusqu'à 67 ans passés. Ne décidons de rien, ne nous soucions de rien. Tout est bien programmé, orchestré, décidé, dans une vie t'as le temps de rien que c'est déjà la fin...
8.
Voici la fin de la révolte, les rues sont pleines de pavés, les voitures sont incendiées. Des drapeaux noirs sur le sol, les barricades sont tombées, les rebelles sont enfermés... Et rien ! Voici la fin de la révolte, les gens se sont tous dispersés, les banderoles sont repliées. Il y a du sang sur le sol qui sera vite nettoyé, rien de tout ça n’a existé... Rien ! Paris, Paris s’éveille ! Et se rendort, encore une fois, la révolte fait le mort et chacun rentre chez soit. Elle se rendort encore une fois, la révolte fait le mort et chacun rentre chez soit. Voici la fin de la révolte, si nous étions des milliers c’est pas ce que dit la télé. Voici la fin de la révolte, les braves gens sont rassurés, tout sera vite oublié... Rien ! Avancer ! Reculer ! Voici la fin de la révolte ! Relève-toi, réveille-toi, ici tout est terminé ! Réveille-toi, relève-toi, ici tout peut commencer !
9.
Le cul dans mon canapé, je regarde la télé. De marques de lessives en supermarchés, des gonzesses à poils, on pourrait presque les toucher mais faut payer d'abord et je suis pas abonné. Ma femme est pas d'accord je retourne me branler. C'est à la télé... Qu'ils l'ont annoncé... Consommer c'est exister, j'ai vu ça à la télé. Consommer c'est exister, paraît que c'est la vérité. Appuyer sur le bouton... Appuyer... Toujours le cul dans mon canapé j'ai le caleçon tout mouillé. Depuis que le président a dit que tout allait, que tout allait très bien, qu'il fallait consommer, y a un bonhomme tout vert qui voudrait m'aider. Il me propose de me faire crédit illimité Crédit illimité... Je devrais me laisser tenter... Car consommer c'est exister, j'ai vu ça à la télé. Consommer c'est exister, paraît que c'est la vérité. Appuyer sur le bouton... Appuyez ! Consommer c'est exister, j'ai vu ça à la télé. Consommer c'est exister, paraît que c'est la vérité. Les français sont des moutons ! Appuyez !
10.
What do you want ? I don't know, are you really just a crook ? In this picture of me, it's a picture of you. What do you want ? I don't know, I wanna burn the book. In this story I can't, in this story I could... Where d'you come from ? I don't know, are you really just a stranger ? When you're looking at me on the other side of you, where d'you come from ? I don't know, with a rope and a chair. I could relieve you ! I could relieve you ! Is there something around? No there's nothing around anymore cause there's nothing to trust in your world, nothing to trust 'n you fight against a wall ! Nothing to trust anymore... No-one can trust you ... No-one can trust you anymore...
11.
Claudius 01:59
Claudius et les putains, c'est une histoire d'amour. Dès le lundi matin, c'est reparti pour un tour. Il se paye la tournée, d'Huguette à Désirée, de temps en temps Edgar, mais c'est une autre histoire. Claudius ! Le lundi à quatre pattes. Le mardi la cravate. Le mercredi levrette et le jeudi sucette. Le vendredi cuni. Le samedi sodomie. Le dimanche, c'est repos, branlette et histoires d'Ô. Claudius ! Claudius est un obsédé ! Il ne peut plus s'en passer ! Il vendrait sa grand-mère pour se faire un plan fion. S'il était payé au litre, il se ferait des millions ! Claudius !
12.
13.
Nos futurs 03:22
Bien sûr y a tout ce qu'on sera et tout ce qu'on ne sera pas, le pire ou le meilleur... Y a nos envies souillées, nos désirs étouffés, nos douleurs et nos peurs... Les bonnes pierres aux bons endroits... L'avenir nous dira si nous avons fait les bons choix... Toujours assumer, je m'entends encore ! J'en avais pourtant rêvé ! Mais je ne regrette rien... Non... Mais j'en avais tellement rêvé ! Est-ce que tu sauras te faire un monde de toi dans ce monde de moi ? Et rester toi-même dans ce monde de haine Dis, est-ce que tu sauras ? Te trouver aux bons endroits ? Au bon moment, tu vois ? L'avenir nous dira... Toujours assumer, je m'entends encore ! J'en avais pourtant rêvé ! Mais je ne regrette rien... Non... Mais j'en avais tellement rêvé ! Même si tu as un peu froid, ne retournes jamais ta veste. Prends les chemins de traverse, les orties, ça ne fait peur qu'aux bourgeois. J'en avais pourtant rêvé ! Mais je ne regrette rien... Non... Mais j'en avais tellement rêvé !
14.
J'aurais tellement voulu que tout cela se passe mieux, mais pour ça il aurait fallu que je change de gueule un p'tit peu. Il aurait fallu effacer les emmerdes accumulées. Il aurait fallu oublier mais ça je n'le pourrais jamais. J'aurais pu travailler plus pour gagner plus mais gagner quoi? Du temps passé à galérer, tout ça pour en crever. Karcheriser la racaille, oublier que j'en étais. J'aurais pu gagner une médaille mais ça je n'en voudrais jamais. C'est comme des peintures de guerre ! Tatouées sur mon coeur !
15.
Je me suis jeté à la baille en guise de révérence. Après tout, les poiscailles, ils bouffent même le dimanche. Les pissenlits par la racine, j’y ai toujours trouvé un goût de terre. Je préfère me jeter dans la Seine, au fond de l’étang, au fond de mon verre. Depuis que tu t’es barrée je suis rien qu’une merde, je sais. J’aurais dû me battre, je sais. Mais j’en ai marre de ramer. Pourquoi espérer, j’en sais rien... J’en ai plus rien à branler ! Si un jour je touche le fond, ne viens pas me repêcher. Je préfère être un poisson qu’un putain de cadavre écorché. Noyé le chagrin, noyé le bonhomme, j’ai pris mes larmes, je les ai planquées dans une putain de bouteille de rhum ou de whisky, j’ai oublié. Depuis que tu t’es barrée je suis rien qu’une merde, je sais. J’aurais dû me battre, je sais. Mais j’en ai marre de ramer. Pourquoi espérer, j’en sais rien... J’en ai plus rien à branler ! Depuis que je suis mort, je n’ai plus de chagrin. Je n’ai plus de remords. Je ne regrette rien. La douleur est un luxe réservé aux vivants !
16.
Tout avait commencé par une journée ensoleillée. On aurait pu croire que tout allait bien se passer puis les soldats sont arrivés, déchaînés. Les tanks et tout a commencé, alors j'ai prié. Non, ça ne change rien ! Non, ça ne change rien ! Je suis ... Quand est arrivée la fin des hostilités, ma ville rasée, mon école, mon quartier. Perdus, mes parents adorés, j'ai eu beau chercher mais je ne les ai jamais r'trouvés, j'ai pourtant prié. Non, ça ne change rien ! Non, ça ne change rien ! Je suis mort ! Même si je ne suis qu'un enfant. La victoire dans le sang ! J'ai fait de ma haine un volcan. La victoire dans le sang ! Trois ans ont passé, en Palestine rien n'a changé. J'ai décidé d'aller voir de l'autre côté. A la terrasse d'un café, je m'suis arrêté, sur le bouton j'ai appuyé, ont-ils prié ? Non, ça ne change rien ! Non, ça ne change rien ! Je suis mort ! Même si je ne suis qu'un enfant. La victoire dans le sang ! J'ai fait de ma haine un volcan. La victoire dans le sang !
17.
Rémy 03:21
Des années à travailler, tout donner pour y arriver. Jusqu'à gerber, j'en ai bouffé des dossiers, à classer. Transpirer, accélérer, harcelé, jamais assez. Et ce branleur qui ne cesse de gueuler... Rémy !!!!! Toutes façons j'ai décidé que ça n'pouvais plus durer. Aujourd'hui, c'est terminé je ne peux plus respirer. Transpirer, accélérer, terminé, j'en ai assez. Et ce branleur cessera de gueuler... Rémy !!!!! Combien de douleurs faudra-t-il attendre ? Combien de bonheurs sont tombés en cendres ? Combien de suicidés faudra-t-il encore ? Combien de maris, de pères sacrifiés ? Adieu ma femme, pardon mes enfants. Adieu mes amis, je m'en vais aux vents. La colère ne demande rien... La révolte appelle le changement...

about

Deuxième album enregistré et mixé par Flavio Delfino au Chipolata Framboise Studio en mai-juin 2012
Mastering par Arthur Lauth (www.bbrdg.com) à Master Lab System en septembre 2012
Dessins pour la pochette par Antoine Rodier (entouane.blogspot.fr)

credits

released November 10, 2012

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